La Jordanie faisait partie de la Palestine mandataire accordée en 1920 à la Grande Bretagne pour créer un "foyer juif". En 1923, les Britanniques scindent la région dont ils avaient mandat en deux parties : la Palestine mandataire à l’Ouest du Jourdain « foyer national juif » et, à l’Est du Jourdain l'« Emirat de Transjordanie » exclus des engagements de l'empire britannique en faveur des juifs. Il est attribué par les Britanniques à Abdallah ibn al-Hussein afin de le dissuader d'intervenir en Syrie avec ses partisans contre les Français. En 1946, l’émirat acquiert son indépendance sous le nom de "Royaume Hachémite de Transjordanie". Il est admis à l'ONU et adhère à la Ligue Arabe. En 1948, le royaume participe avec les armées arabes à la lutte contre la création et l'indépendance d'Israël. Son armée, la Légion Arabe sera la seule des six armées arabes à sortir victorieuse de l'affrontement avec les israéliens. Le territoire Hachémite est agrandi par l'occupation et l'annexion des collines de Samarie et du désert de Judée et la moitié de la ville de Jérusalem. Il les annexe et rebaptise ses conquêtes Cisjordanie. Cette annexion est condamnée par la communauté internationale (qui l'a bien oublié), sauf par la Grande-Bretagne. En 1949, la Transjordanie prend le nom de Royaume de Jordanie. Il accueille sur son territoire plusieurs centaines de milliers de Palestiniens fuyant la guerre. Le roi Abdallah est tué dans un attentat fomenté par les partisans du mufti, Mohamed al-Husseini. La Cisjordanie sera occupée par la Jordanie jusqu'en 1967, lors de la guerre des six jours. Les Palestiniens ont développé en Jordanie « un État dans l'État ». Ils ont utilisé le territoire jordanien comme base contre Israël. Devenus suffisamment fort ils ont entrepris des tentatives de putsch contre le pouvoir hachémite. En septembre 1970, ce dernier répond par une répression massive qui fit 10.000 tués parmi le Palestiniens et chassa les groupes armés du pays. "La franc-maçonnerie, le sionisme, les orientalistes et les missionnaires ont déformé notre image", dit un livre scolaire Jordanien. Selon plusieurs sources, le Roi Hussein de Jordanie, roi de Jordanie de 1952 à 1999, était franc-maçon. Affilié à la Grande Loge de Jordanie qui dépend de la Grande Loge de Londres, il était Grand Commandeur et Grand Maître au 33ème degré[1] et Grand Maître d’Honneur de la Grande Loge des Pays-Bas. Il a été initié à La Grande Loge Libanaise des Pays Arabes (Obédience fondée en 1936 par le Vénérable Maître Georges Risqallah) sous le mandat du Grand Maître Hunein Kattini[2]. Malgré tout un doute subsiste quant à cette affiliation
Le Grand Orient arabe œcuménique est l'unique source présentant le prince Hassan[3] comme Grand Maître. Aucun autre élément ne le corrobore.Quoi qu'il en soit le prince Hassan a défendu le concept d'une entité de coopération comprenant toute l'Asie de l'Ouest depuis Israël jusqu'aux Indes. Il a été l'initiateur de contacts et de réunions entre confessions différentes et l'auteur de nombreux ouvrages sur le devenir des sociétés musulmanes et sur la nécessité de réformes profondes[4].
Cependant, le 9 juillet 1999, en réponse à l'annonce de l'intention de créer une loge maçonnique dans la capitale, Amman,le ministre de l'Intérieur de Jordanie, Nayef al-Qadi a confirmé que son ministère ne permettra pas que se tienne une quelconque activité maçonnique sur le territoire jordanien[5].
Des loges subsisteraient néanmoins. Antoine Sfeir a affirmé qu'en Jordanie, sans se déclarer publiquement, les maçons n'hésitent plus à tenir la dragée haute aux islamistes, notamment dans des débats, qu'ils soient politiques, parlementaires, médiatiques ou intellectuels[6]. A suivre ... Les Juifs en Jordanie Situé entre le croissant fertile et le désert d'Arabie, la Jordanie à été dans un lointain passé, terre d'accueil ou se sont succédés de nombreuses civilisations et de multiples royaumes. Il y a d'innombrables vestiges archéologiques. Depuis 1994, Israël et la Jordanie sont en paix. Ils ont noué des relations diplomatiques et commerciales et touristiques qui vont toujours dans le sens d'Israël vers la Jordanie. Cela tient, malgré des incidents graves comme celui de l’île de la Paix le 13 mars 1997, quand un soldat jordanien ouvrit le feu sur un groupe d'écolières israéliennes, en tuant sept et en blessant six autres. Les touristes israéliens et Juifs sont accueillis dans les sites touristiques à condition de ne pas afficher leur religion ou leur nationalité. Il n'y a pas de Juifs en Jordanie sauf quelques travailleurs humanitaires américains qui le cachent soigneusement et les employés israéliens de l'ambassade. La loi jordanienne interdit aux Juifs de posséder des biens ou d’acquérir la citoyenneté jordanienne. Des étudiants juifs américains qui poursuivaient des études d'arabe en Jordanie ont témoigné de l'antisémitisme et de la haine d'Israël qui régnait dans le pays. Mein Kampf et le protocole des sages de Sion trônent en bonne place dans les librairies. ![]() "La Jordanie est à bien des égards un faisceau de contradictions. C’est un pays à majorité musulmane qui permet aux Juifs d’entrer librement. C’est un Etat arabe qui a fait la paix avec Israël en dépit de sa très grande majorité de Palestiniens au sein de sa population – un des deux seuls pays de la région à l’avoir fait. Il est dirigé par un monarque laïc et autoritaire, mais qui, par rapport aux autres pays de la région, est relativement bienveillant envers ses citoyens. Pour les Juifs de la Jordanie cependant, je crains que le Royaume hachémite continue d’envoyer des signaux mixtes. Entrer librement, mais laisser votre identité et vos valeurs au passage de la frontière". (Avi Lewis - Quand un Juif israélien originaire d’Australie se promène en Jordanie. Times of Israël, 16 mai 2015) [2]Source: Qittini Hinayn, Al Binaya al hurra… Mnaymeh, Beyrouth. [3]El-Hassan bin Talal est l'oncle du roi Abdallah II de Jordanie. Né en 1947, il se considère comme un descendant à la quarante–deuxième génération du prophète Mahomet. Il a fait ses études en Angleterre et obtenu des diplômes en Études orientales de l'université d'Oxford, puis il a servi en tant que prince héritier de 1965 à 1999, période durant laquelle il a été le plus proche conseiller politique de son frère Hussein, confident et remplaçant et il a créé de nombreuses organisations en Jordanie. [4]Projet Aladin – Le pont de la connaissance entre juifs et musulmans [5] [Masonic activities banned in Jordan, ArabicNews, Sep 6/99] [6] www.lexpress.fr/actualite/societe/les-francs-macons-en-terres-d-islam_496022.html |