La laïcité en Turquie Y.M. Introduite en 1924 dans la République Turque naissante, la laïcité kémaliste avait suscité de l'intérêt car cela semblait contredire l'à priori qu'un pays musulman était par définition réfractaire à la laïcité. Il était certes regrettable que la laïcité ait été imposée par une dictature, maintenue par des régimes semi démocratiques et garantie par l'armée. Cela montrait au moins l'infondé de l'à priori en question. Mais quand le régime démocratique s'installa dans la durée et que cela s'accompagna d'une régression notable de la laïcité, le scepticisme reprit le dessus, l'à priori était donc bien justifié. Après présentation du pourquoi et du comment de cette laïcité, de ses traits spécifiques et du processus de sa régression, on conclura sur les enseignements à tirer. Le pourquoi et le comment Initialement, malgré ses réticences envers l'enseignement religieux[1], sa tendance au libertinage et à l'irréligiosité, son admiration pour la révolution française et Napoléon, son engouement pour Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Comte, Mustapha Kemal[2], fera d'abord appel aux pays musulmans pour sauver l'Etat nation turc naissant dont les premières constitutions proclameront l'Islam religion d'Etat[3]! Pourquoi Mustapha Kemal changea-t-il de cap? Se rendant compte que le pouvoir ottoman n'avait plus la volonté de combattre, qu'il était prêt à accepter la réduction de l'empire à Istanbul et une petite partie de l'Anatolie occidentale, MK sentit qu'il était impérieux pour faire face aux Alliés[4] de démarquer la nation turque du pouvoir ottoman, d'abolir le sultanat et de proclamer la république, tout en conservant cependant le Califat! Voilà comment il justifia son coup de force:
"Ce n'est pas par des discussions académiques qu'on acquiert le droit de régner et de gouverner. La souveraineté s'acquiert par la force et la violence. C'est par la violence que les fils d'Osman se sont emparés du pouvoir, qu'ils ont régné sur la nation turque et maintenu leur domination pendant six siècles. A présent la nation s'est rebellée et résolue à reprendre elle-même l'exercice de sa souveraineté" [5]
L'abolition du sultanat va provoquer l'opposition de tout l'appareil religieux musulman, HODJAS, cheikhs, muftis, cadis, imams, muezzins[6] pour qui la république n'est pas compatible avec l'Islam et qui exigent un plébiscite. Sans compter les mécontents de tout poil qui dénoncent les pouvoirs de MK qualifiés de bien plus exorbitants que ceux du Sultan. Ces réactions conduisent MK à prendre la décision d'abolir le Califat afin de mettre au pas tout l'appareil religieux musulman et de faire de la Turquie: "une démocratie laïque débarrassée de toute ingérence religieuse dans les affaires de la société civile." A cet effet, il fait adopter le 3 mars 1924 par l'Assemblée nationale, non seulement la Loi 431 proclamant la déchéance du Calife et le bannissement des membres de la maison impériale, mais aussi la Loi 429 qui met fin au ministère des affaires religieuses et fondations pieuses en le remplaçant par une direction rattachée au Premier Ministre et la Loi 430 qui unifie l'enseignement et place les écoles religieuses sous la tutelle du Ministère Education. Dans la décennie 1924-1934 d'autres mesures seront adoptées pour "nettoyer et élever la foi islamique en la libérant du rôle d'instrument politique auquel elle a été asservie depuis des siècles" et installer la laïcité. Les mesures de 1924 provoquent manifestations, émeutes, révoltes. Cent personnes seront exécutées pour port du fez. Quant au port du voile, face aux réactions populaires, son interdiction sera suspendue et ne sera mise en vigueur que dix ans plus tard! La révolte 1925 dans les régions kurdes visant à restaurer le califat et à abroger les lois contre l'appareil islamique sera matée avec une violence inouïe: des villages entiers seront rayés de la carte. La répression de la révolte kurde d'Ararat de 1930 sera l'objet de déclarations d'un racisme effarant, comme on peut en juger de cette déclaration du ministre de la justice de l'époque Mahmud ESAD: "Que tous, les amis, les ennemis et les montagnes [les Kurdes] , sachent bien que le maître de ce pays, c'est le Turc. Ceux qui ne sont pas de purs Turcs n'ont qu'un seul droit dans la patrie turque; le droit d'être le serviteur, le droit à l'esclavage. Nous vivons dans le pays le plus libre du monde et ce pays s'appelle la Turquie" Dans la foulée, la Constitution de 1928 supprime toute référence à Islam, en 1932 la laïcité est l'une des six "flèches" du Kémalisme,[7] en 1934 l'Assemblée nationale proclame Mustapha Kemal Atatürk, Père des Turcs, et en 1937 la laïcité est enfin incluse dans la constitution. Traits spécifiques du laïcisme kémaliste Que recouvre précisément ce concept de LAIKILIK (laïcisme) qui a parfois fait l'objet de formulations pour le moins déconcertantes, telles cette déclaration de Mustapha Kemal: "Puisque, Dieu merci, nous sommes tous turcs, donc tous musulmans, nous pourrons et devrons être tous laïques" ou celle de l'un de ses collègues: "les individus sont libres de leurs convictions, à condition que les musulmans ne se convertissent pas à une autre religion" ! La laïcité kémaliste comporte trois facettes essentielles: · Briser l'emprise de l'appareil religieux musulman sur la vie publique et politique · Placer cet appareil religieux musulman sous le contrôle de l'Etat · Substituer à l'Islam arabe, un Islam turc purifié, ouvert à la modernité et à la science. Briser l'emprise de l'appareil religieux musulman. Dès que les agents de l'appareil religieux musulman prirent parti contre la république, Mustapha Kemal prit des mesures concrètes pour le neutraliser et empêcher que l'Islam ne soit utilisé comme instrument politique[8] Ces mesures ont comporté les dispositions suivantes: séquestre des biens des fondations religieuses, unification de l'enseignement, abolition des tribunaux religieux, fermeture des couvents et mausolées, interdiction des confréries soufis, confiscation de leurs biens, interdiction du port du Fez et du voile, fermeture des lieux de pèlerinage, interdiction des cérémonies derviches, interdiction d'emploi des caractères arabes remplacés par des caractères latins, remplacement de la charia par un code civil (inspiré du code civil suisse), adoption du calendrier grégorien, suppression de l'éducation religieuse à l'école, suppression des écoles d'imams… Mettre sous étroite surveillance l'appareil religieux musulman La sécularisation des biens du clergé adoptée tout au début de la révolution française pour réduire la puissance de l'Eglise catholique[9], rappelle certaines des mesures mentionnées ci-dessus. Par contre la laïcité turque se démarque totalement de la philosophie qui inspira la loi de "Séparation des Eglises et de l'Etat"[10] de 1905 par laquelle l'Etat coupe le cordon ombilical avec les Eglises et cantonne leurs activités à la sphère privée. Car la république kémaliste va au contraire s'évertuer à placer l'appareil religieux musulman sous le contrôle étroit de l'Etat. Comme l'écrit Massimo INTROVIGNE:"Le seul vrai laïcisme possible en Turquie ne consiste pas à séparer la religion de l'Etat en la laissant s'organiser et fonctionner de façon autonome, mais à la placer sous le contrôle le plus rigoureux de l'Etat … qui nomme les imams, surveille leur enseignement et interfère dans les plus petits détails de la vie religieuse, dans un but non dissimulé: qu'elle ne se répande pas trop."[11] C'est que Mustapha Kemal ne connaît que trop bien la faculté de l'Islam à se refaire, à poursuivre l'amalgame entre religion et politique et à s'ingérer dans la vie publique et politique dès qu'on le laisse faire. C'est pourquoi, tant la constitution que le code pénal interdiront "toute activité politique ou associative visant à établir un ordre politique, social ou économique fondés même partiellement sur des principes religieux" (article 24 de la Constitution de 1980) Réformer l'Islam, l'ouvrir à la modernité et à la science La laïcité kémaliste comporte un troisième volet, lui aussi aux antipodes de la laïcité française, puisqu'elle cherche non seulement à mettre l'appareil religieux musulman sous étroite surveillance, mais aussi à réformer l'Islam ! Elle vise à substituer à l'Islam qui était en cours dans l'empire ottoman, qualifié parfois de façon condescendante d'Islam arabe, un islam purifié, ouvert à modernité et science. Vu l'attachement des masses populaires à l'Islam et sa centralité pour l'identité nationale turque, MK va chercher à le débarrasser de tout ce qui pourrait entraver le progrès, le patriotisme et le civisme des Turcs. Il va donc aspirer à purifier cet "Islam arabe" des scories qu'il traîne depuis des siècles: son caractère primitif, non civilisé, dominé par les superstitions, les préjugés, la soumission, l'obscurantisme, la réserve voire l'hostilité à la science: "Peut on considérer comme nation civilisée, un agglomérat d'hommes traînés à la remorque d'un tas de cheikhs, de Dédés (Alevis), de Seids, de Tchédébis, de Babas et d'Emirs, confiant leur sort et leur vie aux chiromanciens et aux faiseurs".[12] Il reviendra sur cette idée à d'autres reprises:"La fermeture des couvents des derviches, des cloîtres, des mausolées ainsi que la suppression de toutes les sectes et de toute sorte de titres telles que derviche, cheikh, disciple, occultiste, diseur de sort, sorciers … [étaient] nécessaire pour montrer que notre société n'est pas une nation primitive vouée aux préjugés et superstitions" Il n'oublie pas non plus l'asservissement auquel l'Islam ottoman a soumis les femmes: "L'Humanité est faite de deux sexes … Est-il possible que si la moitié de la masse est clouée au sol par des chaînes l'autre puisse s'élever …" Il prendra toute une série de mesures pour assurer leur libération civile et politique.[13] Le pouvoir kémaliste créera aussi une faculté de théologie à l'université d'Istanbul et des écoles spécialisées pour former imams (chefs prières) et HATIPS (prêcheurs). Le processus de fissuration et de régression La fissuration de cette laïcité à la turque s'esquisse dès 1933 lorsque l'Etat kémaliste décide de supprimer la faculté de théologie et de suspendre les instituts de formation Imam-HATIP, faute d'étudiants. En effet très rapidement, dans le vide ainsi créé vont s'engouffrer toutes sortes de "formateurs" privés islamistes.
Ce processus de fissuration va s'accélérer avec la démocratisation du régime, les premières élections pluralistes de 1946 et la nécessité de relever le défi idéologique avivé par la guerre froide. INONU, le successeur d'Atatürk depuis sa mort, procède dès 1949 aux premières dégradations de la laïcité kémaliste (retour d'aumôniers militaires, rétablissement d'une instruction religieuse dans les écoles primaires[14]). Faisant l'erreur de réduire la laïcité à la liberté de conscience, il cultive l'espoir qu'en faisant des concessions aux sentiments religieux de la population il gagnera les élections de 1950. Mais c'est le Parti Démocrate de Menderes[15] qui l'emporte et qui va élargir le processus de dégradation. En 1950 l'usage de l'arabe comme langue religieuse pour l'appel à la prière est rétabli. En 1951 sont crées sept écoles secondaires de formation IMAM HATIP. En 1956 l'instruction religieuse obligatoire est étendue au cours moyen. En 1959 sont créés des instituts islamiques pour les diplômés des écoles secondaires professionnelles IMAM HATIP. Ces écoles IMAM HATIP méritent une attention particulière. Leur nombre est passé de 7 en 1951 à 192 en 1970, 553 en 1980 et 717 en 1990, un chiffre considérable à mettre en regard des 1.100 lycées gouvernementaux! Leur création s'opère surtout à l'initiative d'associations et de fondations musulmanes privées. Au milieu des années 90, 66% de ces écoles étaient construites à l'initiative d'associations et de fondations privées, 20% conjointement par ces associations et l'Etat et le reste par l'Etat! Une fois construites, c'est l'Etat qui finance la plupart de leurs dépenses de fonctionnement. Quant à leurs diplômés ils sont employés comme chargés de cours d'instruction religieuse dans l'ensemble du système éducatif et certains d'entre eux comme fonctionnaires à la présidence du conseil dans le département en charge des nominations et de la surveillance des chargés de cours d'instruction religieuse ! Le processus de réinsertion de la religion islamique dans la vie publique et politique va s'étendre plus encore après le coup d'état de mai 60. Le régime militaire laisse s'installer un réseau d'écoles islamiques créé par des confréries[16] échappant au contrôle de l'Etat et ferme les yeux sur l'apparition de partis islamistes, tel celui d'Erbakan, pourtant formellement exclus par la constitution. Les protagonistes des coups d'Etat de 1970 et de 1980, prétendront restaurer la laïcité menacée, mais utiliseront les partis islamistes pour lutter contre la gauche, l'extrême gauche et le PKP, le parti national kurde. Dissous en 1970, le parti d'Erbakan réapparaîtra en 1972 sous un autre nom avant de devenir Parti du Salut National et d'être couvert par le régime militaire instauré en 1980 par le général EVREN. Pendant toute ce temps les partis islamistes fustigeront le jacobinisme de l'Etat turc et réclameront une "laïcité à la française" soustrayant la religion à l'emprise de l'Etat, de manière à pouvoir ainsi s'organiser et agir librement "hors de tout contrôle de l'Etat pour arriver au pouvoir"[17] En moins de douze ans ils parviendront à leurs fins. uels enseignements Le cas de la Turquie kémaliste montre qu'une forme réelle de laïcité est possible dans un pays musulman. La laïcité kémaliste a cherché à neutraliser, politiquement et socialement, l'establishment musulman, pour libérer la population des superstitions et entraves empêchant sa pleine adhésion à la nation turque, à la modernité et à la science. La laïcité à la française n'est pas le seul modèle de laïcité véritable. Elle a d'ailleurs évolué et s'est même métamorphosé. La sécularisation des biens du clergé de 1789 déboucha finalement sur un échec, le Concordat napoléonien ayant permis "à l'Eglise de se reconstituer et d'acquérir, au cours du XIX siècle, une puissance égale à celle que nous lui avons connue quelques années avant la Révolution" (A. Briand)[18] C'est pourquoi plus d'un siècle plus tard, le sujet fur repris et traité autrement, par la loi de Séparation des Eglises de l'Etat. La laïcité kémaliste a été tellement effective que les islamistes en Turquie ont cherché à la remplacer et à la faire évoluer vers une laïcité à la française estimant que cette dernière favoriserait le retour de l'islamisme dans la vie publique et politique. La laïcité doit donc être adaptée aux caractéristiques de chaque Nation. Dans celles où la religion est au centre de l'identité nationale (Pologne, Israël, pays musulmans) l'Etat doit garder une fonction de vigilance, via la constitution et le pouvoir judiciaire, et instituer des garde-fous empêchant que la religion ne réinvestisse le champ public. La laïcité ne rime pas nécessairement avec démocratie ou démocratisation. Passer d'un régime autoritaire ou dictatorial à un régime démocratique ou semi démocratique peut être l'occasion d'un retour dans la sphère publique de mouvements religieux militants monnayant leur soutien en échange d'un affaiblissement du régime de laïcité. En matière de laïcité rien n'est définitivement acquis, car son régime repose sur un rapport de forces qui fluctue dans le temps et qui peut aboutir à sa modification ou son érosion au gré des circonstances, notamment de vides créés par le désintérêt ou la démission de l'Etat. Y.M. Mai 2013
[1] Originaire de Salonique, ne supportant pas l'école
coranique, son père le place dans une école privée laïque. Orphelin à 7 ans, il
devient berger et refuse l'enseignement d'un pope puis d'un imam [2] A l'école de cadets de Monastir, son professeur de math lui donnera le surnom Kemal (parfait) pour le distinguer d'un autre Mustapha. [3] La constitution de 1876 débutait par la formule "La religion de l'Etat turc est l'Islam." Celle de 1921 ne proclamait aucune religion d'Etat. En 1923, un amendement fit de l'Islam la religion de l'Etat. La constitution de 1924 maintint cette disposition. [4] La France, le Royaume uni, l'Italie, la Grèce, l'Arménie et les Etats-Unis. [5] Discours 21 novembre 1922 devant Assemblée Nationale. [6] HODJAS: lettrés dispensant un enseignement coranique. Cheikhs: prédicateurs des mosquées. Muftis: interprètes religieux de la loi musulmane, Charia et FIQ, ont l'autorité d'émettre des avis juridiques dits Fatwas. Cadis: juge de paix et notaire réglant mariages, divorces, répudiations, successions, héritages. Imams: chefs de prière. Muezzins: chargés de l'appel à prière. [7] Nationalisme (la nation turque est seule légitime), républicanisme, populisme, étatisme, laïcisme et révolutionnarisme (action volontariste). [8] 1 mars 1924, Mustapha Kemal promet: "de nettoyer et d'élever la foi islamique en la libérant du rôle d'instrument politique auquel elle a été asservie pendant des siècles" [9] En 1789, 130.000 ecclésiastiques possédaient un tiers de la fortune de la France, soit 4 milliards rapportant 80 à 100 millions par an, aux quels il faudrait ajouter les 123 millions de la dîme. [10] "La République, ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte … Les établissements publics du culte sont supprimés" (Art 2). [11] Massimo INTROVIGNE, "Sécularisme, laïcité et identité européenne dans la Turquie du XXI siècle" Communication au colloque Montaigne "Laïcité enjeux et pratiques", 27-29 octobre 2005 [12]Discours de 1927. [13] 1925: Adoption d'un code civil à a place de la sharia, conférant aux femmes les mêmes droits civiques qu'aux hommes (mariage, divorce, régime propriété, régime successoral…). 1930: droit de vote, éligibilité des femmes au plan municipal. 1932: première élection de Miss Turquie. 1934: droit de vote, éligibilité des femmes au plan national. [14] En 1946 des députés avaient demandé en vain le rétablissement de l'instruction religieuse. En 1949 l'Etat accepte la possibilité d'un cours d'instruction religieuse de deux heures le samedi après midi pour les enfants dont les parents le demanderaient expressément et à cet effet met au point un manuel scolaire présentant une version modernisée de l'Islam. [15] Président du Parti Démocrate et nouveau Premier Ministre qui au cours de la campagne électorale de 1946 déclarait: "Nous considérons que la laïcité est la liberté de conscience. Ceux qui provoquent les sentiments religieux du peuple en en faisant un sujet politique sont opposés aux vrais principes laïcs et la véritable liberté de conscience." [16] Comme les confréries NURCU et surtout SULEYMANCI dont les écoles formeront des milliers d'enfants à l'apprentissage de l'arabe et les instruiront dans la haine de la laïcité et des réformes d'Atatürk. [17] MENTER SAHINLER, Origine, Influence et Actualité du Kémalisme, PUBLISUD, 1995, p. 224. [18] Introduction au rapport fait au nom de la commission relative à la séparation des Eglises et de l'Etat et à la dénonciation du Concordat, Chambre des députés, Rapport No 2302, p. 3, 1905.
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