Une nouvelle vision de la terreur palestinienne Par David Frydman 15 juillet 2016 Après l’attaque terroriste à Sarona (Tel Aviv) où trois Palestiniens ont ouvert le feu sur des civils israéliens attablés dans une brasserie, tuant trois personnes et en blessant treize autres, j’ai lu de nombreux articles qui traitaient de ce sujet. L’un de ces articles donnait comme explication à ces meurtres le désespoir occasionné par le manque de progrès dans le processus de paix et la frustration causée par l’occupation. Cette explication n’est pas rare, je l’ai déjà vue dans de nombreux articles et particulièrement par les partis de gauche. La répétition d’une explication ne la rend pas valide pour autant. La question-clé est : est-ce que tuer est une réaction normale à ces frustrations ? Le manque d’avancée dans le processus de paix explique-t-il les attaques terroristes ? En 1993, Arafat à la tête du Fatah a signé avec Yitzhak Rabin, à Oslo, le début du processus de paix. Alors que l’Autorité Palestinienne a été créée avec sa force de police, Arafat a pris la décision stratégique de ne pas désarmer les groupes terroristes et de leur permettre de procéder à des actes de terreur contre des Israéliens. Comment les groupes palestiniens terroristes ont-ils réagi aux progrès du processus de paix ? Ils ont activé la pire vague d’attentats qu’Israël n’ait jamais connue avec l’explosion de bombes quotidiennes dans les bus, les cafés, les marchés et autres endroits publics. Ni les avancées dans le processus de paix, ni l’absence d’avancées ne changent quoi que ce soit à la volonté des Palestiniens de tuer des Israéliens. Quant à la frustration ? En effet, il peut arriver que la frustration engendre la violence chez certains. Mais la plupart des attaques terroristes ne visent pas la cause de leur frustration et avant les attaques les visages expriment le plus souvent de la détermination et de la joie, pas de la frustration. A Sarona, les terroristes étaient attablés chez le meilleur chocolatier de la ville, ils parlaient joyeusement en savourant leur chocolat et, soudain, ils ont ouvert leur sac, sorti des armes à feu et tiré sur des gens à bout portant. Il ne s’agir pas de l’acte de personnes frustrées mais l’action de personnes déterminées à tuer et heureuses de le faire. Pourquoi tant de Palestiniens deviennent-ils des terroristes ? Les sciences de l’économie donnent la réponse. Une des règles fondamentales de l’économie est que les gens réagissent aux stimuli. Que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie, dans les écoles, la télévision, la radio, les médias, les chansons, les films, les terroristes sont sans cesse honorés et aimés. Et si cela ne suffisait pas, l’Autorité palestinienne et le Hamas rétribuent généreusement les terroristes et leur famille. L’amour, l’honneur, l’argent sont des stimuli forts et c’est ce qu’un Palestinien obtient en devenant terroriste. Et si ça ne suffisait pas, il reçoit aussi la promesse d’aller au paradis. Si un étudiant (de nombreux terroristes sont des étudiants) a un chagrin d’amour, comment peut-il récupérer l’amour de sa belle ? Facile ! Il va tuer des Israéliens ! Si une femme a commis un acte contraire à l’honneur familial, comment peut-elle réparer l’honneur de la famille et être acceptée à nouveau ? Facile ! Elle va tuer des Israéliens ! Si un enfant a le sentiment de ne pas être aimé dans sa famille ou dans sa classe, que peut-il faire pour gagner leur amour ? Facile ! Il va tuer des Israéliens ! Si un père veut que ses enfants étudient à l’université mais qu’il n’en a pas les moyens, que peut-il faire ? Non, il n’a pas besoin de travailler, il a juste besoin de tuer des Israéliens. Pourquoi l’Autorité Palestinienne a-t-elle organisé un tel système de stimuli ? N’est-elle pas intéressée à faire la paix ? J’étais assis dans un café avec trois amis au printemps 1995, deux d’entre eux étaient Israéliens et le dernier Palestinien. Nous étions en train de nous plaindre des impôts, on en paie trop, on ne reçoit pas grand-chose en échange. Le Palestinien nous a ramenés à la réalité. Vous payez des impôts, nous a-t-il dit, et en contrepartie vous avez des écoles, des hôpitaux, des routes ; moi je paie des impôts à l’Autorité Palestinienne et je n’ai absolument rien de tout ça. Le problème des Palestiniens c’est ceux qui les gouvernent, l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie et le Hamas à Gaza, lesquels ne sont intéressés que par le profit qu’ils peuvent tirer des populations. Abou Mazen ne devrait-il pas, néanmoins, trouver des solutions pour améliorer la vie des Palestiniens ? Son prédécesseur Arafat a organisé un système de propagande qui enseigne à tous les Palestiniens qu’il n‘existe qu’une seule cause à tous leurs problèmes : Israël. Et qu’en tuant tous les Israéliens, ils auront solutionné tous leurs problèmes. Alors que l’ensemble de la population palestinienne vit dans la pauvreté, ceux qui sont à la tête vivent dans l’opulence et la richesse. En 2012, la fortune personnelle d’Abou Mazen était estimée à 100 millions de dollars ; plus aujourd’hui. Le pouvoir et l’argent seraient déjà de bonnes raisons pour qu’Abou Mazen ne fasse pas la paix. Une autre raison s’ajoute aux précédentes : en autorisant les factions terroristes à conserver leurs armes, Arafat a créé une situation qui rend impossible toute signature d’un traité de paix avec Israël : le dirigeant palestinien quel qu’il soit qui signerait la paix avec Israël se condamnerait d’office à être assassiné comme Sadate l’a été. Toutes ces raisons font que Mahmoud Abbas (Abou Mazen) se trouve enfermé dans un cercle vicieux qui rend toute paix impossible et l’oblige à continuer de promouvoir le terrorisme. Existe-t-il des solutions ? Il n’existe aucune solution miracle, ni le processus de paix, ni l’armée israélienne. L’aide internationale à l’Autorité Palestinienne n’aide pas la paix, elle aide juste à renforcer la richesse et le pouvoir de la dictature palestinienne. Aide-t-elle l’éducation ? Absolument pas. Avec l’argent qu’elle reçoit l’Unwra enseigne aux jeunes Palestiniens que leur unique but dans la vie est de devenir martyr en tuant des Israéliens et des Juifs. S’il était vraiment décidé à faire avancer la paix, le Monde devrait financer uniquement des projets de développement économique. Financer la construction d’usines, d’une agriculture moderne, d’un marché libre et permettre aux Palestiniens d’avoir de meilleurs métiers. Pour y arriver, il faut obligatoirement que les pays donateurs contrôlent l’usage de leurs aides afin qu’elles ne soient pas détournées. Cette étape est indispensable pour créer une société palestinienne plus riche, pluraliste et démocratique, qui sera capable de briser le cercle de la violence et de signer un accord de paix avec Israël. |
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